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Pour mieux comprendre la comptabilité et la finance d'entreprise, on va doit répondre à un ensemble de questions concernant les principes et fondamentaux de la comptabilité et finance de l'entreprise. Par la suite, nous allons définir la gestion de trésorerie et les outils à utiliser, avant de simplifier les principes de base de la comptabilité et aborder les moyens de réglements offerts à l'entrepreneur et les risuqes liés.
PRINCIPES DE BASES ET FONDAMENTAUX DE LA COMPTABILITÉ
Pour définir les principes de base la comptabilité et la finance d'entreprise, on va doit répondre à un ensemble de questions :
Qu'est-ce que la Comptabilité ? Quels sont les utilisateurs de la comptabilité ? Comment est organisée la comptabilité ? C'est quoi un Bilan ? C'est quoi un CPC ? Comprendre les amortissements et comment gérer quotidiennement sa trésorerie ?
La comptabilité est un système de traitement de l’information qui vise à collecter et enregistrer, au jour le jour, les données économiques et financières réalisées par l’entreprise en vue d’établir les états de synthèse : Bilan, CPC, ESG, TF et ETIC.
- Bilan : situation patrimoniale de l’entreprise,
- CPC : Compte de Produits et Charges permettant de calculer les résultats d’un exercice,
- ESG : Etat des Soldes de Gestion déterminant différentes marges et résultats : marge brute, production, valeur ajoutée, différents résultats…
- TF : Tableau de Financement donnant les emplois et les ressources réalisés au cours de l’exercice,
- ETIC : Permet d’informer les utilisateurs externes sur les méthodes éventuellement hors normes ou sur les modifications de méthodes adaptées par l’entreprise dans sa comptabilisation.
Selon la Loi n° 9-88 du 25 décembre 1992, tout commerçant doit tenir une comptabilité dans les conditions ci-après prévues par le Code Général de la Normalisation Comptable (CGNC) :
- Tenir une comptabilité en monnaie nationale ;
- Employer la technique de la partie double ;
- S’appuyer sur des pièces justificatives datées, conservées, classées dans un ordre défini, susceptibles de servir comme moyen de preuve et portant les références de leur enregistrement en comptabilité ;
- Respecter l’enregistrement chronologique des opérations ;
- Contrôler par inventaire l’existence et la valeur des éléments d’actif et du passif ;
- Tenir des livres et des supports permettant de générer les états de synthèse.
L’importance de la comptabilité générale, peut être illustrée à travers ses rôles et ses multiples utilisateurs, qui sont :
- Les dirigeants de l’entreprise,
- Les bailleurs de fonds qui financent l’entreprise : actionnaires et associés, banquiers et prêteurs…;
- Les partenaires directs de l’entreprise tels que les clients, les fournisseurs et les organismes sociaux ;
- Les salariés et leurs représentants,
- L’administration fiscale qui considère l’entreprise comme son collecteur d’impôts et taxes à payer ;
- Les tribunaux et surtout les magistrats qui considèrent la comptabilité comme un moyen de preuve juridique ;
L’administration économique qui se sert de la C.G. pour l’agrégation de données macro-économiques.
Le processus comptable est déclenché par la pièce justificative (factures, chèques, pièces de caisses, avis d’imposition…etc.) qui est la pièce maitresse de la comptabilité. Différents documents et outils sont ensuite utilisés.
- Le Journal enregistre tous les flux de la journée pêle-mêle : écritures d’achats et de ventes, règlements, encaissements… ;
- Le Grand Livre récapitule les écritures passées dans le journal en flux positionnels : clients, fournisseurs, trésorerie, achats, ventes, charges… ;
- La Balance appelée aussi « Balance de contrôle » ou Balance à 4 colonnes centralise tous les comptes de l’entreprise et permet de s’assurer que les écritures passées en comptabilité, reflètent la véracité des montants comptabilisés ;
A partir de la Balance, sont édités les états comptables qui sont, principalement, le bilan (synthèse du patrimoine) et le CPC (synthèse de gestion).
Le bilan est un tableau, qui à une date donnée, représente la situation patrimoniale d’une entreprise. A gauche, se trouve l’Actif et à droite le Passif
- L’ACTIF reflète les Emplois, ce que possède l’entreprise
- Le PASSIF décrit les Ressources, ce que doit l’Entreprise
La structure du bilan fait apparaître les montants bruts et nets de l’exercice courant et les montants nets de l’exercice antérieur.
BILAN
ACTIF PASSIF
Emplois évalués en unités monétaires
Ressources évaluées en unités monétaires
(terrains, local, matériel, créances, stocks, disponible...)
(capitaux propres et dettes)
Quelle est l'utilisation des fonds ? Quelle est l'origine des fonds ?
Le CPC est un état de synthèse qui décrit, en termes de produits et de charges, les composantes du résultat final de l’exercice comptable. Le CPC est présenté d’une manière verticale, en cascades, faisant apparaître les trois groupes d’activité que l’entreprise est appelée à exercer :
- Opérations financières donnant lieu au calcul du « Résultat financier (RF) », en comparant les produits financiers et les charges financières ;
- Opérations d’exploitation donnant lieu au calcul du « Résultat d’exploitation (REX) » en comparant les produits d’exploitation et les charges d’exploitation ;
- Opérations non courantes ou exceptionnelles donnant lieu au calcul du « Résultat non courant (RNC) », en comparant les produits et les charges non courants.
L’amortissement est la constatation de la dépréciation d’un bien usé appelé « immobilisation ». Toutes les immobilisations ne donnent pas lieu au calcul des amortissements, c’est qu’il y a des éléments non amortissables (a). Deux modes d’amortissement (b), linéaire et dégressif, permettent le calcul de la dépréciation selon des ratios prévus par la loi (c).
a. Eléments non amortissables
- Immobilisations incorporelles
- Droit au bail
- Fonds commercial
- Marques
- Immobilisations corporelles
- Terrains
- Immobilisations financières
b. Les modes d’amortissement
- Amortissement linéaire
- Taux d’amortissement : t = 100 / durée de vie
- Annuité constante = Valeur d’Origine x t
- Prorata temporis à la mise en service à partir du premier jour du mois d’acquisition. La dernière dotation est le complément de la 1ère dotation pour compléter l’annuité.
- Amortissement dégressif, régime optionnel
- Taux d’amortissement dégressif : td = taux linéaire x coefficient multiplicateur
- Coefficient : 1,5 (3-4 ans) ; 2 (5-6 ans) et 3 (> 6 ans)
- Annuité dégressive = Valeur Nette Comptable x td
- Prorata temporis au mois de la date d’acquisition (nombre de mois d’utilisation / 12)
- Quand le td < 1 / durée restant à courir, on pratique l’annuité linéaire : amortissement = VNC / durée restant à courir.
c. Les immobilisations corporelles sont amortissables selon les durées de vie légales, suivantes :
- Bâtiments (ou constructions) administratifs : 20 ans
- Bâtiments industriels : 18 ans
- Mobilier et matériels de bureau : 10 ans
- Matériels ou machines fixes : 10 ans
- Matériels ou machines mobiles : 5 ans
- Matériels de transport : 5 ans
- Matériels informatiques : 4 ans
- Les immobilisations en non-valeur (frais de constitution et d’augmentation du capital, charges à répartir et primes de remboursement d’emprunt), sont amortissables sur 5 ans.
- Immobilisations incorporelles
LA GESTION DE TRÉSORERIE
Les Flux Financiers de la Trésorerie proviennent généralement des achats et ventes que l’entreprise est appelée à entreprendre :
- Les achats donnent lieu à des décaissements.
- Les ventes se traduisent par des encaissements.
Tout le génie du manager est de gérer ce décalage en termes des délais accordés aux clients et ceux obtenus des fournisseurs
- Assurer la liquidité de l’entreprise et lui permettre de continuer à fonctionner en accédant aux financements nécessaires au meilleur coût,
- Gérer les comptes bancaires et les disponibilités : équilibrage des comptes, suivi administratif (ouverture et fermeture des comptes, gestion des pouvoirs bancaires) ;
- Gérer les flux : choix des moyens de règlement et le type de banque ;
- MINIMISER les frais financiers par le choix des financements les mieux adaptés et MAXIMISER les produits financiers par le choix des meilleurs placements ;
- Gérer les risques de trésorerie (risque de taux, de change,…) ;
- Négocier avec les banques les meilleures conditions de financements.
Bref, une stratégie doit être arrêtée : opter pour une politique de financement et/ou de placement
Le trésorier doit en plus :
- Gérer les Besoins en Fonds de Roulement,
- Assurer le suivi des cautions et garanties bancaires,
- Assurer la gestion globale de la liquidité et des financements à MLT
- Etablir un Reporting de trésorerie,…etc.
Mais avant tout : Elaborer les PREVISIONS de trésorerie à partir de la maitrise de son suivi quotidien.
SUIVI JOURNALIER DE LA TRESORERIE
DATE LIB ELLE RECETTE DEPENSES SOLDE 01/01/N SOLDE INITIAL DISPONIBLE XX 01/01/N Chèque du... XX XX 01/01/N Pièce Caisse XX XX 01/02/N TRÉSORERIE PRÉVISIONNELLE MENSUELLE
RUBRIQUES MOIS 1 MOIS 2 MOIS 3 1) Solde de débur du mois
2) Encaissements 3) Décaissements 4) Trésorerie fin du mois : E-D 5) Trésorerie Cumulée
LA COMPTABILITÉ PLUS SIMPLEMENT
Au lieu de tenir une comptabilité formalisée par le journal, le grand livre et la balance en vue d’éditer le CPC et le Bilan, l’effort est porté sur la banalisation de tout le processus comptable afin de garder l’essentiel de l’information issue du système.
En effet, la nouvelle organisation recommandée à la TPE et/ou à l’auto entrepreneur, peut être mise en application à travers les 4 états suivants :
- Etat des immobilisations,
- Etat de l’activité journalière,
- Etat des créances et dettes et,
- Etat de la trésorerie.
Ces états sont facilement utilisables et doivent être instruits régulièrement. Leur force est qu’ils gardent l’essentiel de l’information utilisé normalement dans le système comptable traditionnel.
ETAT DES IMMOBILISATIONS
DATE ACQUISITION LIBELLE MONTANT ACQUISITION TAUX AMORT. MONTANT ANNUEL AMORT. MONTANT MENSUEL AMORT. 01/01/N RENAULT KONGO 111 000,00 20% 22 200,00 1850,00 (1) A rajouter aux charges du CPC à la fin du mois ACTIVITÉ DES CHARGES ET PRODUITS DU MOIS...
CHARGES VENTES DATE LIBELLE MONTANT DATE LIBELLE MONTANT 01/01/N Sock début du mois XXX 31/01/N Amorissements mois XXX 31/01/N Stock fin du mois XXX Résultat Bénéficiaire Résultat Déficitaire TOTAL XX TOTAL XX ETAT DES CREANCES ET DETTES DU MOIS...
CREANCES DETTES DATE NOM MONTANT DATE NOM MONTANT ETAT DE LA TRÉSORERIE
DATE LIBELLE RECETTE DEPENSE SOLDE 01/01/N SOLDE INITIAL DISPONIBLE XX 01/01/N Chèque du... XX XX 01/01/N Pièce Caisse XX XX 02/01/N
LES MOYENS DE RÈGLEMENT OFFERTS À L'ENTREPRENEUR
Divers moyens de règlements peuvent être utilisés par l’entrepreneur. Néanmoins, ces règlements revêtent des risques d’utilisation qu’il convient de maîtriser.
Les moyens utilisés sont :
A. Soit les espèces (Caisses) par :
- Pièce de Caisse : document interne à l’entreprise constatant un encaissement ou un règlement en espèces,
- Utilisation : transactions commerciales < 10 000 DH.
B. Soit la banque par :
- Le chèque : moyen de règlement à vue, quel que soit la date du chèque. Attention ! le chèque de garantie est interdit par la loi
- Le virement est un ordre donné à la banque de transférer une somme sur un autre compte
- Le prélèvement sert souvent à payer, à date fixe, des sommes qui ne varient pas,
- Les modes de paiement électronique permettent de régler une somme en ligne. Il existe plusieurs plateformes de paiement en ligne.
Les formes du chèque :
- Le chèque barré
- Le chèque certifié
- Le chèque de banque
- Instrument de paiement et de crédit,
- L’effet à payer est une dette avec engagement de payer pour le client,
- L’effet à recevoir est une créance mobilisable pour le fournisseur.
Les lettres de change éditées sous forme de LCN (Lettres de Change Normalisées), sont aujourd’hui remises par la banque, par carnets, à ses clients, suite à la demande de ces derniers.
§ L’escompte :
L'escompte est une opération qui consiste, pour une banque, à racheter à une entreprise les effets de commerce dont elle est porteuse (bénéficiaire final) avant l'échéance, et ce, moyennant le paiement d'agios. Le cédant (le bénéficiaire du crédit) reste garant du paiement.
§ Le recouvrement de la lettre de change :
En cas de non-paiement ou de refus de paiement, le porteur peut exercer le recours à condition qu'il présente la traite dans le délai fixé au paiement.
§ Le protêt :
Le protêt, qui doit être dressé dans l'un des cinq jours ouvrables qui suivent celui où la traite est payable, n'est toutefois pas requis lorsque la traite porte une clause dispensant de l’établissement du protêt (clause "retour sans frais", "sans frais" ou "sans protêt").
- Carte de retrait : Elle permet de retirer de l'argent dans les distributeurs automatiques du réseau bancaire dans lequel est ouvert le compte, de consulter ses comptes, d'effectuer des dépôts, de commander des chéquiers
- Carte de paiement contrôlé : Elle permet de retirer de l'argent dans les distributeurs automatiques du réseau bancaire dans lequel est ouvert le compte, de consulter ses comptes, d'effectuer des dépôts, de commander des chéquiers
- Carte de paiement classique : Elle permet en plus des opérations précitées, de payer directement chez les commerçants et d'effectuer des achats à distance. Elle est à débit immédiat ou différé, c'est-à-dire que le compte est immédiatement prélevé au moment de la transaction, ou les paiements sont regroupés et débités globalement, une fois dans le mois.